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Tout savoir sur la perle d’Australie, ses caractéristiques, sa fabrication, son histoire

Qu’est-ce que les perles d’Australie ou les perles des mers du sud ?

Les mers du Sud englobent l’ensemble des eaux qui se situent entre la côte Nord de l’Australie et la côte Sud de l’Asie du Sud. Dans ces eaux, on y trouve la pinctada maxima. Il s’agit d’un mollusque que l’on utilise pour les perles de culture d’Australie. Les fermiers attrapent la pinctada maxima dans les eaux pour les élever en perliculture. On trouve ce mollusque essentiellement dans les mers qui longent l’Australie, les Philippines, l’Indonésie, la Thaïlande et le Myanmar.

Caractéristique de la perle d’Australie

La perle d’Australie se distingue des autres par sa grosseur. En effet, certains spécimens peuvent atteindre une taille impressionnante. Généralement, les perles d’Australie mesurent entre 9 et 20 millimètres. La moyenne est fixée à 13 millimètres.

À titre de comparaison, les perles d’Ayoka, qui sont d’origine japonaise, ont une taille comprise entre 2 et 11 millimètres avec une moyenne située à 6 millimètres. La perle d’Australie mesure donc le double de la perle d’Ayoka ce qui lui confère une valeur supplémentaire.

Facteurs de croissance de la perle d’Australie

4 facteurs sont indispensables pour cultiver des perles d’Australie :

  • La taille de l’huître receveuse.
  • L’environnement extérieur : température de l’eau, sel de mer, luminosité, aléas naturels, présence ou non de prédateurs, etc.
  • Le diamètre de la perle qui sera implantée.
  • La période de gestation.

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Quelles sont les critères de qualité et de classification des perles d’Australie ?

Pour les perles qui viennent des mers du Sud, il n’existe aucun standard de qualité. Ainsi, tous les fermiers ont des critères qui lui sont propres. Par exemple, l’Association du Négoce de perles des mers du Sud et le Consortium de Perles des mers du Sud vont avoir tendance à cocher 5 critères pour évaluer la qualité d’une perle d’Australie. Nous allons ci-dessous vous expliquer un peu plus en détail le fonctionnement de la détermination de la qualité en perliculture.

Le GIA fixe un classement de A à AAA. Le premier représente une perle qui a une qualité moindre. Le classement en AAA signifie que vous avez entre vos mains une perle parfaite.

Le terme de “qualité top gemme” est attribué à une perle qui n’a aucun défaut visible à l’œil nu. Dans tous les cas, lorsqu’elle est percée, la perle ne peut pas être qualifiée de qualité top gemme.

La perle classée AAA est :

  • Parfaite sur au moins 90% de sa surface.
  • Moins de 10% de sa surface présente des imperfections. Ces dernières doivent être localisées sur un même point.
  • Une seule inclusion est admissible.
  • Elle doit être percée au point où elle présente des défauts.
  • Son lustre est élevé ou excellent.

La perle d’Australie qualifiée de AA+ :

  • Elle est parfaite sur au moins 80% de sa surface.
  • Elle présente seulement 20% d’imperfections et de défauts.
  • Elle peut posséder une ou deux inclusions profondes.
  • Elle peut être percée au niveau du défaut le plus visible.
  • Son lustre est élevé ou très élevé.

La perle qualifiée de AA :

  • Elle n’a pas de défauts sur au moins 70% de sa surface.
  • Seule 30% de sa surface a des imperfections.
  • Une ou deux inclusions profondes sont possibles.
  • Elle doit être forée au niveau du défaut le plus important.
  • Son lustre est élevé à très élevé.

La perle de qualité A+ :

  • Elle est parfaite sur au moins 40% de sa surface.
  • Seulement 10% de sa surface peut contenir des inclusions.
  • 60% de sa surface présente des défauts ou des imperfections.
  • Son lustre est moyen ou très élevé.

La perle de qualité A :

  • Plus de 60% de sa surface comporte des défauts.
  • Son lustre est faible, mais il peut également être très élevé d’où l’importance de vérifier les autres critères de qualité.
  • Moins de 20% de sa surface contient des inclusions parfois profondes.
  • Son lustre est satiné et chaleureux, mais il ne réfléchit pas autant que les autres perles.

Les régions perlières en Australie : Côtés situées au Nord et Nord-Ouest

Les côtes qui se situent au Nord et au Nord-Ouest de l’Australie sont une région perlière mondialement réputée. Toutefois, cette zone géographique est relativement récente si l’on s’intéresse davantage à l’histoire de l’exploitation des perles.

Cette région est très importante dans la perliculture puisque l’on y trouve des gisements assez abondants. Ce sont d’ailleurs les gisements les plus importants du monde. Ces derniers s’étendent sur près de 5 000 kilomètres du Nord-Ouest au Sud-Ouest de l’Australie. Toutefois, les perliers australiens ne sont pas tous au même endroit. Ils sont même assez dispersés. Il est possible d’en trouver de Cooktown, au Nord-Ouest, à Fermantale, dans le Sud-Ouest.

Les pêcheries du Queensland, du détroit de Torres et du Nord-Ouest de l’Australie sont les plus productives. Les plus riches gisements se situent près du port Darwin, autour des îles Aru et dans plusieurs endroits du Cap Nord-Ouest et du King Sound.

Évidemment, la barrière de corail est comprise dans cette région perlière. On y trouve d’ailleurs l’une des huîtres perlières les plus exploitées. Le réchauffement climatique et la pollution marine menacent aujourd’hui la production perlière.

Quelles sont les espèces d’huîtres perlières pour les perles d’Australie ?

Trois huîtres sont utilisées pour produire des perles australiennes :

  • Pinctada maxima.
  • Pinctada carcharium.
  • Pinctada cumingi.

La totalité de l’industrie perlière australienne repose sur la production et l’exploitation de ces trois huîtres.

  • La pinctada maxima offre une nacre unique au monde. Sa coquille est entièrement blanche.
  • La pinctada cumingi est relativement petite et ses bords sont noirs.
  • La pinctada carcharium est trouvable uniquement dans Sharks Bay. Sa coquille est très mince. Toutefois, elle produit assez facilement des perles. Sa gemme est un bel orient.

L’exploitation de la pinctada maxima a provoqué de nombreuses conséquences économiques. Certaines coquilles peuvent atteindre les 30 centimètres de hauteur. Le mollusque peut parfois peser plus d’un kilogramme. La coquille a une teinte brun et des reflets jaunâtres. Cette dernière est relativement épaisse et sa forme est arrondie. La nacre produite est très claire. Le mollusque habite dans les fonds rochers. Cela signifie qu’il est possible de le trouver uniquement dans les récifs coralliens.

La pinctada maxima résiste aux eaux troubles, mais elle se développe mieux à la clarté. En moyenne, le mollusque se trouve entre 20 et 100 mètres de profondeur.

Le mollusque est une espèce tropicale que l’on trouve dans le Pacifique. Ainsi, on le trouve dans les Philippines, sur la côte Nord de l’Australie, dans le golfe du Bengale et depuis la Nouvelle-Guinée.

Quels sont les gisements perliers pour la pêche aux huîtres perlières ?

Dès 1861, la région a été exploitée pour la pêche des huîtres perlières. Tays, un américain en expédition dans la région, a prévenu les autorités que cette zone géographique abritait une multitude de gisements. Des aborigènes ont été employés pour plonger et exploiter les premières huîtres perlières. Petit à petit, la technique s’est développée et les flottes japonaises se sont mises à pêcher pour faire vivre la perliculture. De grands centres perliers ont vu le jour pour approvisionner les éleveurs et les pêcheurs australiens. On peut notamment citer l’île Thursay et Broome.

Dès les années 1870, les australiens ont commencé à exploiter les gisements perliers grâce à des flottes et des scaphandres. Les bateaux utilisés mesuraient une taille moyenne. Ils étaient capables de transporter un équipage plus ou moins conséquent.

Entre 1900 et 1910, les perles australiennes et la pêche des nacres représentent l’un des profits les plus importants du monde.

Si l’on regroupe toutes les informations fournies par les auteurs, on estime la valeur de l’exploitation de la nacre à plus de 300 000 euros en seulement 10 ans. Grâce à la loi de l’offre et de la demande, la perle atteint une valeur monétaire impressionnante. En 1917, au Nord-Ouest du pays, une très belle perle australienne a été pêchée. Elle mesurait environ 16 millimètres de diamètre et pesait approximativement 100 grammes. Les experts ont estimé sa valeur à 20 000 dollars.

Quels sont les lieux de production perlière ?

Dans cette zone géographique, les productions perlières sont plus importantes :

  • Dans l’archipel des Merguei.
  • Sur la côte de Myanmar.
  • En Indonésie.
  • Sur la côte Nord-Ouest de l’Australie.
  • Dans les îles Palau.
  • Dans la mer d’Arafura.
  • Près des îles Sulu.
  • A proximité des îles Sulawesi.
  • Dans la mer de Banda.
  • Près des îles Aru.
  • À proximité des Moluques.

Actuellement, c’est l’Australie qui a la plus grande production perlière du monde. Les perles de culture produites sont particulièrement grandes. Ainsi, elles ont souvent une taille comprise entre 16 et 20 millimètres de diamètre. La couleur des perles de culture est argentée, blanche ou dorée.

Avant que le perliculture ne connaisse son avènement dans les années 1960, toutes les ressources perlières australiennes étaient essentiellement exploitées pour la nacre produite.

Depuis le XXème siècle, l’Australie est le premier pays mondial en termes de production de nacre. Cela s’explique par la présence d’abondants gisements de pinctada maxima et par la taille des perles de culture. Localement, les huîtres sont décrites comme ayant des lèvres argentées. Parfois, il est tout de même possible de leur trouver des lèvres dorées.

Aujourd’hui, l’Australie remporte un franc succès pour ses fermes perlières. L’Australie reste toujours le premier producteur de perles de culture. Le pays met tout en œuvre pour améliorer ses techniques afin de répondre à la demande mondiale.

L’Histoire des perles d’Australie : Comment est née la perliculture en Australie ?

Tout commence par la suprématie japonaise

Dans les années 1920, le Japon adoptait des lois protectionnistes pour protéger sa souveraineté et ses produits.

L’Australie a voulu se démarquer en autorisant les activités de la perliculture.

Certains Australiens avaient l’interdiction formelle de cultiver les perles. Les Japonais ont donc pris la décision d’exploiter des perles dans les mers australiennes à travers la société japonaise Mitsubishi. En 1928, les premières perles sont nées à proximité des îles Celebes.

A Thursday Island, à la fin des années 1940, le Pearl Shell Research Laboratory développe une industrie. La société va analyser la biologique des huîtres et son environnement naturel.

Au début des années 1960, les scientifiques publient de bons résultats. Cependant, le gouvernement décide de fermer le laboratoire. En effet, selon lui, l’industrie coûtait bien plus qu’elle ne rapportait. Depuis cette décennie, ce sont principalement des étrangers qui exploitent l’industrie perlière australienne.

Des compagnies australiennes ont accepté de travailler selon les conditions japonaises dans le but de capitaliser la perliculture. Ainsi, les techniques de culture devaient rester parfaitement confidentielles. De même, le Japon se réservait le droit de rapatrier toute la culture au pays. La production était régulée au niveau national. L’Australie et son gouvernement n’avaient aucunement le droit de se mêler des fermes.

Toutefois, cette situation ne permet pas à l’industrie perlière de se développer comme elle le méritait. La recherche technique et scientifique ne pouvait plus avancer dans de telles conditions.

Naissance de la première ferme perlière en Australie en 1956

En 1956, la première ferme perlière ouvre en Australie. Elle est localisée à approximativement 400 kilomètres au Nord de Broome.

Avec seulement quelques fermes actives, l’Australie a su s’imposer au niveau international en moins de 10 ans. Le pays produisait 65% des grosses perles qui venaient des mers du Sud.

Le succès de l’industrie perlière australienne repose sur l’origine des huîtres. Elles étaient directement prélevées dans les bancs naturels. Aucune huître reproductrice n’a été élevée et cultivée par l’Homme.

L’huître était ramassée par des pêcheurs locaux. Elle est ensuite nettoyée, pesée et mise dans un filet de nylon. Pour la protéger, elle était immédiatement entourée avec un fil métallique et du plastique. Le but est de la préserver des prédateurs et des aléas naturels.

Les filets étaient ensuite disposés au fond de la mer. L’huître est censée récupérer du stress causé par la capture. Quatre mois après, l’huître est remontée à la surface pour subir une greffe. L’huître sera remise au fond de l’eau pour sa convalescence. Les techniciens japonais vont la surveiller pendant tout le processus.

La culture d’une seule perle peut prendre jusqu’à 30 mois. Une huître peut être greffée 4 fois si elle supporte bien les greffes et qu’elle produit de belles perles. Plus elle produit de perles, plus elles sont grandes.

Si l’huître ne produit aucune perle, on vend sa nacre et sa viande séchée. En Chine, le kilogramme peut rapidement atteindre les 350 dollars. Il s’agit d’un plat de luxe chinois qui se consomme pour les occasions spéciales. Ainsi, il n’y a aucun gaspillage même si l’huître ne produit rien.

Aujourd’hui, le Japon cherche à renforcer son contrôle sur l’industrie perlière notamment en surveillant les greffes et les implantations. L’objectif est de tout faire pour que l’huître ne souffre pas.

Paspaley et grandes familles propriétaires

La compagnie Paspaley Perling Company surveille plus de 60% des productions perlières australiennes. Le propriétaire, Nicolas Paspaley, est surnommé “le roi de la perle”.

Seules une douzaine de familles ont une licence accordée par le gouvernement pour exploiter et produire des perles de culture. Ce cercle est très fermé.

Le contrôle est justifié par la fragilité de l’industrie. Si le nombre de producteurs augmente, les désaccords vont éclater. De plus, la surproduction entraînerait un épuisement rapide des ressources naturelles.

Une ferme doit payer environ 1 000 dollars pour posséder une huître. Cette ressource est protégée un maximum par les autorités.

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