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Tout savoir sur les perles de culture, son histoire ses origines, ses techniques de fabrication, son entretien

Qu’est-ce que les perles de culture ?

Il est nécessaire tout d’abord de différencier perle de culture et perle fine naturelle. La perle fine naturelle était traditionnellement pêchée par les locaux lors de plongées en apnée. La perle de culture, quant à elle, est une production humaine, issue d’un élevage en bassins perliers. La rareté et la grande difficulté à pêcher la perle fine naturelle, ainsi qu’une certaine irrégularité de forme et de dimension, a entraîné petit à petit la disparition de celle-ci du marché.


La majeure partie des perles qui circulent ainsi aujourd’hui sur les marchés provient de la perliculture. Toutefois, cela ne retire rien à leur rareté ni à leur qualité. La perle de nacre est le résultat d’une réaction défensive du coquillage suite à l’intrusion d’un corps étranger. Il s’agit donc du même phénomène de formation pour la perle de culture que pour une perle naturelle, mais dans le premier cas, celui-ci est provoqué et contrôlé par la main de l’homme qui introduit dans le coquillage un greffon (nucleus, ou petite perle + greffon).


Cette culture est extrêmement délicate et seuls un quart à un tiers des coquillages survivent à l’opération et produisent une perle.

Histoire des perles de culture

Les Chinois ont été les premiers à innover en développant cette technique du greffon. Ils inséraient dans l’huître une petite effigie de Bouddha, sur laquelle se déposait ensuite la nacre. Certaines sources affirment que cette technique serait apparue au XVIIIè siècle. D’autres prétendent qu’elle daterait des débuts du XXe et qu’elle aurait été développée de manière concomitante par Kokichi Mikimoto, le biologiste Kokishi Nishikawa et le charpentier Tatsuhei Mise.

Origine des perles de culture

On distingue trois variétés principales de perles de culture : les perles d’eau douce, les perles d’Akoya et les perles des mers du Sud.

  • Les perles d’eau douce : abondantes, ces perles présentent des formes et des tailles pratiquement illimitées, ce qui rend leur prix extrêmement intéressant. Leur taille moyenne oscille entre 2 et 13 millimètres. Leur teinte peut être terne, laiteuse ou encore brillante…
  • Les perles d’Akoya : apparues au Japon, ce sont de petites perles dont la taille varie entre 2 et 9 millimètres. On en trouve de plusieurs couleurs, crèmes, jaunes ou bien vertes, mais en joaillerie, ce sont les teintes blanches, argentées, rosées et champagne qui dominent. Elles sont généralement nettoyées, blanchies puis légèrement teintées afin d’offrir une couleur plus homogène.
  • Les perles des mers du Sud et de Tahiti : leur réputation les précède ! Ces perles présentent une couche de matière première épaisse, robuste et saine qui leur garantit une durabilité dans le temps sans altération de teinte, de lustre ni d’orient. En outre, elles n’ont aucunement besoin d’être embellies par la main de l’homme. Elles affichent un très grand éventail de couleurs, aussi bien en teintes claires qu’en teintes foncées. Les plus claires vont du blanc argenté à la pureté de l’or en passant par les nuances rose, crème, champagne, vert, bleu et jaune. Les perles plus foncées, quant à elles, offrent un panel de teintes très étendu qui va du gris anthracite au brun rouge cuivré en passant par les verts bronze, verts anis, verts émeraude, verts forêt, bleus foncés, gris argenté à gris fumé…

Technique des perles de culture

Le procédé de formation des perles consiste en une réaction défensive de la part de l’huître. Ce phénomène est connu depuis le XIXè siècle. Il est dû à l’intrusion d’un minuscule vers parasite des mollusques, du groupe des cestodes, et qui vient s’installer entre la coquille et le manteau. En réaction aux toxines, se développe une poche qui vient isoler le parasite et crée une sécrétion de calcaire.


La sécrétion du nacre : plus la sollicitation du tissu de la poche et plus la sécrétion est importante, plus la réaction défensive est intense. De cette manière, la perle ne cesse de grossir, au risque d’être potentiellement rejetée par un mouvement brusque du mollusque.


La formation des perles repose donc sur la superposition de couches concentriques de fins cristaux d’aragonite, lesquels sont disposés en parallèle les uns aux autres. Cette structure crée ainsi un tissu de matière organique chitineuse nommée conchyoline.

Mollusques producteurs de perles

La capacité à produire des perles est globalement propre à l’ensemble des mollusques existants. Qu’il s’agisse de mollusques terrestres ou aquatiques, bivalves ou gastéropodes, tous sont par principe concernés. Cependant, les professionnels ont affiné leurs techniques en sélectionnant les mollusques les plus aptes à mener à terme cette production, mais aussi à développer une capacité de résistance dans le temps propre à garantir un taux de réussite suffisamment satisfaisant, de l’ordre de 30% a minima.


Les principaux mollusques concernés sont au nombre de quatre :

  • L’huître Pinctada Fucata Martensii pour les perles de culture d’Akoya
  • La Moule Hyriopsis Schelegeli pour les perles de culture d’eau douce
  • L’huître Pinctada Margaritifera pour les perles de culture de Tahiti
  • L’huître Pinctada Maxima pour les perles de culture des mers du sud

Fermes perlières

Le développement de la perliculture a donné lieu dans ses tout premiers débuts à des situations pour le moins folkloriques. Les premières fermes perlières dépendaient à l’origine des ressources naturelles en coquillages. Par conséquent le développement de l’activité perlière au travers des la mise en place de très grandes fermes n’a pas manqué d’entraîner la raréfaction de la ressource animale dans son habitat naturel. On se souvient des anecdotes narrées par le pionnier de la perliculture en Polynésie, Jacques Branellec, qui circulait d’atoll en atoll avec son vieil hydravion afin de récupérer de pleins baquets d’huîtres pêchées par les locaux tout assurant le transport sanitaire vers les hôpitaux régionaux des femmes enceintes dont la grossesse s’annonçait délicate.


Face à l’épuisement progressif de la ressource naturelle en coquillages, le développement de l’aquaculture est devenu une évidence et s’est très vite imposé. Ainsi, en Polynésie la presque totalité du cheptel destiné à la perliculture repose aujourd’hui sur cette production aquacole. On notera que certains pays comme l’Australie ont effectué d’autres choix en imposant des quotas de pêches pour les huîtres sauvages Pinctada maxima, lesquelles produisent environ la moitié des perles australiennes.

Les différentes perles de culture

Les perles d’Eau Douce

Reconnues pour leurs tailles et leurs formes très variées, les perles de culture d’eau douce sont indéniablement les plus belles. Présentes dans les régions de Chine où abonde la ressource en eau douce, elles résultent de moules nucléonnées de la variété Cumingi de Hyriopsis. Ces mollusques peuvent produire jusqu’à 50 perles de teintes variées entièrement faites de nacre. D’un excellent rapport qualité/prix, elles sont très prisées des amateurs.

Les perles d’Akoya

La perle de culture d’Akoya est sans conteste une des plus recherchées, notamment pour ses éclats fabuleux et ses formes particulièrement rondes et régulières. D’origine japonaise, la perle d’Akoya est produite par une petite huître nommée Pinctada fucata et qui ne fournit qu’une seule perle à chaque fois. Cultivées et produites sur les côtes japonaises, ces perles de taille moyenne oscillent entre 2 et 10 millimètres de diamètre. Il arrive néanmoins que certaines d’entre elles atteignent ou dépassent les 8 millimètres, même si elles restent relativement rares.

Les perles d’Australie

Produites aux Philippines et en Australie, les perles des mers du Sud ou les perles d’Australie sont issues de l’huître à lèvre argentée Pinctada. Elles présentent des teintes blanches ou dorées et sont particulièrement appréciées par les connaisseurs pour leur lustre brillant et satiné. Leur production exige une certaine patience car leur récolte n’est possible qu’entre deux et six ans. Par ailleurs, leur dimension peut atteindre le diamètre exceptionnel de 20 millimètres. Cet ensemble de caractéristiques leur confère ainsi une très grande rareté, ce qui en fait des perles de culture très recherchées.

Les perles de Tahiti

Recherchées pour leur charme et leur rareté, les perles de culture de Tahiti offrent une couleur plus foncée qui leur confère une aura particulière et une réputation associée au luxe. Produites dans les eaux tahitiennes par l’huître Margaritifera de Pinctada, elles peuvent atteindre des dimensions relativement importantes, de l’ordre de 8 à 18 millimètres de diamètre. Leur réputation n’est plus à faire depuis longtemps et les perles de Tahiti sont très recherchées dans l’univers de la joaillerie et du bijou. Leur meilleur atout repose sur une très large variété de teintes. La plus répandue reste la perle bleue, toutefois il est fréquent d’en trouver de couleur rose, nuancées de vert, ou encore d’argent et de gris foncé. Certaines d’entre elles arborent même parfois de somptueux reflets hypnotisant.

Les perles Mabé et Demie Perles

Autrement désignées sous l’appellation « perles hémisphériques », les perles de culture Mabé et les Demi Perles cherchent encore leur reconnaissance. Produites la plupart du temps par des huîtres d’eau de mer, la particularité qui les distingue de leurs consœurs repose sur le fait que leur développement s’effectue contre la coquille intérieure de l’huître. En joaillerie, leur forme les destine plus particulièrement à l’ornement des boucles d’oreilles, mais elles sont également utilisées pour décorer des fermoirs. Malgré leur beauté, elles restent moins recherchées que les autres perles. Ajoutons à cela que leur extraction est plus délicate et nécessite l’intervention d’un professionnel qualifié.

Les perles d’Ormeau

Ce sont des perles naturelles que l’on trouve à l’état brut. De teintes vertes et bleues, elles sont issues de mollusques univalves. Sans grande valeur, elle ne sont pas non plus d’une grande rareté et leur forme anthropique les exclut généralement des ornements de bijoux.

Les perles de Conque

Produites par des mollusques des mers tropicales, les perles de conque sont sans grande valeur et elles présentent les mêmes couleurs et le même dentelé que le corail. Peu recherchées, elles sont en général utilisées pour la confection de bijoux à prix abordables.

Les perles de Keshi

On les nomme aussi « perles de graines ». Ce sont des perles irrégulières, produites accidentellement. Paradoxalement, cette originalité en fait des pièces exceptionnelles particulièrement recherchées.

Les perles de Melo

Les perles de culture Melo font généralement entre 8 et 40 mm (voir plus) et grandissent dans les mers tropicales, produites par Melo Melo. De couleur orange et allant jusqu’au brun doré, elles sont dans la plupart des cas ovales, ainsi que rondes. Actuellement, des essais d’élevage, sont en cours.

Les perles de Biwa

Elles doivent leur nom à leur zone d’origine, le lac de Biwa, proche de Kobe au Japon. Ce sont donc des perles d’eau douce et leur diamètre varie de 2 à 5 millimètres dépendamment de leur environnement.

Les perles d’Imitation

Ainsi que leur nom l’indique, il s’agit de perles entièrement fabriquées de la main de l’homme. Elles n’ont donc d’autre valeur que celle du bijou auquel elles sont associées. Difficiles à distinguer des vraies perles si l’on est pas connaisseur, elles se déclinent en différentes couleurs, elles-mêmes porteuses de sens et d’histoires particulières, au choix de chacun.

Entretien des perles de culture ?

Précieuses et rares, vos perles méritent quelques soins. Voici nos conseils :

  • retirez-les avant la douche ou le bain ;
  • retirez-les avant le lavage des mains ;
  • évitez tout contact avec des cosmétiques ou des parfums ;
  • évitez le contact avec des pierres précieuses pouvant les rayer ;
  • nettoyez-les avec un chiffon doux et humide après les avoir portées ;
  • portez-les souvent afin qu’elles se réhydratent au contact de votre peau. En cas de rangement prolongé, placez un verre d’eau à proximité pour éviter leur déshydratation.

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