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Comment fabrique-t-on les perles ?

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Les perles sont des gemmes indémodables. Depuis l’antiquité, les rois et les reines les utilisent comme ornement sur les bijoux de valeur. Généralement, elles sont transformées en collier, en pendentif, en bague ou encore en bracelet. Mais savez-vous comment on fabrique les perles et quelles sont les familles des perles de culture qui existent ? Levons les voiles sur ces matières organiques si précieuses, indissociables des familles royales.

Fabrication de perles : la technique de perliculture

La perliculture est une technique d’élevage d’huîtres perlières dans un environnement contrôlé par l’homme. La technique se déroule en trois étapes : l’élevage, le greffage et la collecte.

Première étape : l’élevage des huîtres

L’élevage commence par la collecte du naissain (larve) d’huîtres pour avoir de la nacre. La larve d’huître est microscopique, impossible de la pêcher à l’œil nu. Les pêcheurs utilisent des collecteurs en fibres plastiques qui s’étendent sur 200 mètres. Durant les premiers mois, les larves y vivent et y grandissent. Elles sont transférées dès qu’elles atteignent une taille de quatre centimètres. Mais avant tout transfert, un tri s’impose ! Après tout, c’est la matière première pour avoir de jolies perles.

Une fois le tri terminé, les huîtres sont percées et accrochées en chapelet. Ensuite, elles sont immergées dans de l’eau de mer ou dans de l’eau douce sur une période allant de 12 à 24 mois. Elles doivent atteindre une taille de 7 à 10 centimètres pour supporter le greffage. Si ce n’est pas le cas, une phase complémentaire de 3 à 12 mois pourra être nécessaire.

Deuxième étape : le greffage des huîtres

Le greffage d’une huître commence lorsqu’elle a deux ans. Un greffeur prélève un tissu d’un millimètre (greffon) sur le manteau d’une huître plus mature (la donneuse). Ensuite, ce technicien effectue une petite incision sur une huître receveuse et place le greffon sur le manteau de cette dernière. Un sac perlier s’y formera. Quand le greffon est en place, le chirurgien place le nucléus (petite perle de taille variable) qui deviendra une perle plus tard.

Une période d’observation de 45 jours suit le greffage. Elle porte sur le développement du tissu greffé, ce dernier devant envelopper le nucléus. Si l’huître ne rejette le greffon ni ne succombe, elle sera remise à la ferme.

Troisième étape : la collecte des perles

La collecte peut commencer 18 mois après le greffage. Durant ce temps, le nucléus est devenu une belle perle. Elle n’est pas mortelle pour l’huître, celle-ci pourra encore subir un greffage si la perle produite est de bonne qualité.

Il est possible de remettre la perle qu’elle a produite pour qu’elle soit plus grosse. Le processus peut être répété deux à trois fois, la perle obtenue sera de plus en plus grosse. C’est ce qu’on appelle une surgreffe.

La qualité de la perle obtenue dépend de certains facteurs tels que :

  • la santé de l’huître destinée à la greffe ;
  • l’habileté du greffeur ;
  • la qualité du nucléus ;
  • les conditions du greffage ;
  • et les conditions d’évolution de l’huître après la greffe.

La perle pourra être catégorisée Top Gemme ou Gemme, soit la plus haute qualification qui soit, si toutes ces conditions sont optimales. Dans ce contexte, sachez que la race de l’huître perlière est également un critère qui définit la qualité de la perle.

Les grandes familles de perles

Au début, la perliculture n’a pas convaincu les gemmologues. Elle a même été traitée de technique frauduleuse qui contrefait une perle fine (perle obtenue d’une huître sauvage). Toutefois, les scientifiques ont prouvé que les perles de culture sont de même qualité que les perles fines. Ainsi, la perliculture s’est développée dans plusieurs pays et par la provenance des perles, on les classe en 4 grandes familles.

Les perles blanches d’Akoya (Japon)

La perliculture a vu le jour au pays du soleil levant. C’était au début du XXe siècle que Kokichi Mikimoto pratiquait cette technique dans la région d’Akoya. D’où le nom : perle d’Akoya. Les espèces huîtrières utilisées sont la Fucata de Pinctada et la Martensi de Pinctada. Avec une taille comprise entre 5 et 7 cm, ce sont de petites huîtres vivant dans les eaux froides d’Akoya. Elles sont pêchées au large avant d’être mises dans une ferme.

Les perles produites ne sont pas très grandes, leur diamètre dépasse rarement 10 mm. Pourtant, la sélection est sans pitié : si une perle n’atteint pas un diamètre de sept millimètres, elle ne sera pas commercialisée.

Les perles d’Akoya ont une couleur qui varie du blanc au crème. Elles ne sont pas les plus grosses du marché, cependant, elles ont une grande estime auprès de la clientèle. La perliculture japonaise n’a pas beaucoup évolué depuis le XXe siècle, la chaîne de production garde les techniques ancestrales.

Les perles d’eau douce ou perles de Chine

La Chine produit ses perles dans les lacs qui se trouvent aux environs de Shanghai. Contrairement aux autres espèces, la Cumingi de Hyriopsis vit dans les eaux douces. Les greffeurs chinois sont connus pour être les meilleurs au monde. Ils arrivent à réaliser plus d’une cinquantaine de surgreffe sur une huître.

La technique utilisée par ces maîtres greffeurs est un peu spéciale, car au lieu d’utiliser un nucléus nacré, ils emploient des morceaux de coquillages. La couleur de la perle produite dépend de celle du coquillage. Même si la technique utilisée est différente, la qualité des perles n’est pas perdue. Elles rivalisent avec ceux des autres pays.

Chaque année, les Chinois améliorent leur technique. Ils utilisent des outils de plus en plus performants. Des tests sont régulièrement effectués pour baisser le taux de mortalité des huîtres. L’élevage et les conditions de vie des huîtres sont constamment surveillés pour avoir de bonnes perles.

Les perles noires de Tahiti

Les perles noires de Tahiti sont obtenues à partir d’une huître Pinctada Margaritifera. Celle-ci est particulièrement grosse et produit des perles qui ont un diamètre de 8 à 20 mm. La technique de greffage ressemble à celle du Japon. Cependant, le tri se porte plus sur les huîtres que sur le diamètre des perles.

Autrefois, le nucléus utilisé pour la greffe était enduit d’antibiotique pour mieux cicatriser l’incision sur le manteau. Cette pratique a été abolie par le gouvernement polynésien, car elle nuit à l’environnement aquatique. De nouvelles réglementations environnementales ont été instaurées pour donner aux huîtres de meilleures conditions d’élevage.

Les perles noires de Tahiti sont faciles à reconnaître, elles possèdent une couleur nuancée de noires qui passe par : le gris, le vert, le bleu, etc. Ces perles sont classées comme étant les plus belles au monde et ont une grande valeur marchande.

Les perles des mers du Sud (Australie)

Les perles des mers du Sud doivent leur nom à leur lieu d’habitation qui se trouve entre l’Asie du Sud et l’Australie du Nord. Elles se démarquent par leur grande taille et leur variété de couleurs.

En Australie, la technique utilisée ressemble à celle du Japon et de la Tahiti. Cependant, les huîtres ne sont pas accrochées en chapelet. Elles sont collectées avant d’être placées au fond de la mer. Lorsque la période de croissance est terminée, des plongeurs les recueillent pour la greffe puis les remettent à leur place initiale.

Fabrication des perles : contrôles qualité

Avant de pouvoir vendre les perles aux bijoutiers, il faut passer par un contrôle de la qualité des perles. Il permet de définir la valeur marchande de la perle et sa catégorie. On distingue quatre principaux critères à prendre en compte pour définir la qualité d’une perle : le lustre, la forme, la surface et l’épaisseur de la nacre.

Le lustre

Le lustre est le critère le plus important dans le contrôle qualité. La brillance de la perle est l’élément à vérifier. Plus elle réfléchit la lumière, plus elle augmente de valeur. Cela signifie que la nacre est de qualité. Les perles qui possèdent un lustrage parfait ont un prix élevé.

La surface

La surface de la perle doit être lisse. Des irrégularités seraient synonymes de mauvaise qualité. Sachez qu’il existe quatre types de surface, en l’occurrence :

  • Les surfaces propres : perles sans aucune imperfection.
  • Les surfaces avec petites imperfections : défauts décelables que par des experts.
  • Les surfaces avec des imperfections modérées : irrégularités mineures visibles à la surface.
  • Et les surfaces avec des imperfections lourdes : irrégularités évidentes, ces perles ont une courte durée de vie.

Les défauts sur la surface peuvent être dissimulés par le forage s’ils sont mineurs. Dans le cas contraire, un polissage serait nécessaire pour que la perle soit commercialisable.

La forme

De préférence, une perle doit avoir une forme sphérique parfaite, mais ce cas est rare. La qualité de la perle se dégrade en fonction de la déformation observée. Trois types de formes sont à retenir : sphérique (perles rondes), symétrique (perles presque rondes ou en larme) et baroque (perles qui présentent des déformations majeures).

L’épaisseur de la nacre

Cette substance brillante, sécrétée par l’huître avant de produire la perle, qu’on appelle « nacre » se forme en de couches minces et irrégulières. En se superposant, la structure de la nacre offre une variation chromatique lorsqu’elle est exposée à des ondes lumineuses. De la nacre provient l’orient de la perle, l’iridescence luisant sur sa surface. Il s’agit de la variation de couleur « arc-en-ciel » observée sur la perle lorsqu’on la déplace sous la lumière. Plus la nacre est épaisse, plus l’effet obtenu est beau. Les contrôleurs vérifient la densité de la nacre et sa composition. Elle doit se composer de 80 % de carbonate de calcium, 12 % de matières organiques et 3 % d’eau. L’épaisseur de la nacre définit aussi la résistance de la perle aux frottements et aux rayures.

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