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De quoi une perle est-elle composée ? Pour tout savoir sur la composition et la structure des perles

La croissance des perles pour Jean-Pierre Gauthier

Les études menées par le professeur Raphaël Dubois et par son successeur, le professeur Jean-Pierre Gauthier, ont démontré que le premier dépôt est une couche de conchyoline (également appelée perlucine).

Les couches de nacre

Dans les articles issus de ses travaux, le professeur Gauthier dévoile les zones concentriques des couches de nacre (mélange de carbonate de calcium et de conchyoline). Ces couches se superposent parallèlement autour d’un point qu’il nomme le “centre initiateur”.

Le microscope électronique donne un aperçu très précis de ces couches, des plaquettes dont elles sont composées ainsi que le ciment de conchyoline. Dans un article paru dans l’Australian Gemmologist en 1997 (le volume 19 du dixième numéro), Gauthier décrit minutieusement ce processus en prenant en exemple les perles de Pinna nobilis.

Les perles en calcite et aragonite

Les perles peuvent être en aragonite nacrée (d’une couleur tirant sur le blanc) ou bien en calcite (dans une palette de couleur allant de l’orange au rouge). Il arrive qu’elles mélangent les deux tonalités. Ces différences sont fonction de la position initiale dans le manteau du mollusque, ce dernier étant capable de synthétiser les deux matières. Concernant la perle en calcite, des examens ont révélé une structure organisée en rayonnage de cristaux fibreux depuis le centre. La perle croît par étirement de ces cristaux contrairement à l’aragonite qui se développe par ajout de couches successives.

La croissance des perles selon Raphaël Dubois

Le professeur Raphaël Dubois est l’auteur de la première étude d’envergure sur la croissance des perles. Ses observations au microscope ont permis d’identifier les parties organiques ainsi que les sacs perliers, lieux de naissance et de croissance des perles. Il a mis à jour l’influence du dépôt organique de conchyoline et a suggéré que ce dépôt en oriente la structure architecturale. Pour illustrer ses affirmations, le professeur Dubois s’appuie sur une image assez évocatrice : “la construction de la nacre, comme de la perle, exige deux ouvriers de métiers différents, un charpentier et un maçon.”.

La conchyoline

La charpente de la perle est la conchyoline. C’est elle qui détermine l’apparence de l’œuvre finale et qui maintient la maçonnerie composée de cristaux de carbonate de calcium. La conchyoline unit également les molécules d’eau permettant ainsi de former, in fine, la perle. En effet, si l’on souhaite extraire l’eau d’une perle, il faudra pour cela la chauffer pendant une heure à 120°C.

La solidité et élasticité d’une perle

La solidité d’une perle dépend en grande partie de l’épaisseur de la couche de conchyoline. Plus elle sera épaisse, plus elle gagnera en élasticité et pourra mieux amortir les chocs.

L’incident du collier de la reine

Pour illustrer son propos, le professeur Dubois narre cette anecdote dont il avait été le témoin lors d’une réception du roi d’Italie au château de Racconigi:
”… la Reine me demandait dans un salon voisin : elle avait mis, me dit-elle, pour ce dîner et à mon intention, le magnifique collier de perles qu’elle portait et, pour me permettre d’admirer de plus près leurs merveilleuses qualités, elle voulut le détacher. À ce moment, le fil qui retenait les perles se rompit et quarante-six grosses perles, représentant des centaines de mille francs, tombèrent sur le sol où elles exécutèrent pendant un instant une danse folle : la danse des Perles ! Elles bondissaient, retombaient avec un petit bruit joyeux pour ressauter encore ; d’autres se sauvaient de tous côtés, comme des enfants heureux de se sentir libres.”.

On notera que l’élasticité des perles ici décrite est à mettre au crédit de la conchyoline.

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