Perles de Keshi - France Perles
Tout savoir sur la perle de keshi, sa formation, ses caractéristiques
Qu’est-ce que les perles de Keshi ?
Les perles se forment dans des huîtres perlières, lorsqu’un corps étranger irritant, comme un grain de sable, s’introduit à l’intérieur de leur coquille. Le mollusque réagit alors singulièrement en se défendant à la suite de cette visite inopinée. Il entoure ce corps étranger d’une couche de carbonate de calcium, appelée nacre. La perle obtenue est généralement blanche, mais peut adopter différentes tailles et teintes selon des facteurs divers. Par exemple, l’espèce d’huître, son type de nutrition et la composition minérale de l’eau peuvent entrer dans l’équation et créer de riches nuances de couleurs.
Il existe une forme particulière de perles. Cette variété rare regroupe les perles qui n’ont plus de « nucléus », de noyau, ce qui signifie que le corps étranger qui a provoqué l’accumulation de nacre à l’origine de la perle a été rejeté par l’huître. Ces œuvres d’art adoptent des formes irrégulières, loin de la rondeur parfaite d’une perle normale. Certains sont allés jusqu’à surnommer cette variété « la perle baroque ». Mais les habitants du pays du Soleil-Levant lui ont donné le nom de perle Keshi, ou encore Keishi, qui signifie « clou de girofle » en japonais.
Dans les fermes de production, une perle de Keshi se forme lorsque le mollusque rejette la greffe réalisée par l’homme. Lors du processus de la culture de la perle, on implante, en effet, un greffon de 2 mm ainsi qu’une petite bille appelée nucléus dans la poche perlière de l’huître. Si une formation dissidente de nacre est créée près du nucléus, ou si celui-ci est éjecté, on obtient des perles sans noyau qui peuvent adopter des formes diverses.
Dans la nature, les perles de Keshi se forment dans les mollusques d’eau de mer, mais aussi d’eau douce. Tout comme les perles classiques, elles sont intégralement composées de nacre et les couleurs qu’elles peuvent adopter sont d’une grande variété et richesse. Leur taille est cependant généralement limitée puisqu’aucun noyau ne guide leur développement, tandis qu’elles empruntent un large éventail de formes, jusqu’aux plus originales.
Autrefois, les perles de Keshi étaient considérées comme des créations uniques et magnifiques. Les habitants des Mers du Sud, de Polynésie et de Tahiti les collectionnaient et leur attribuaient des propriétés mystiques. Elles étaient le symbole de la chance et de la résilience. Mais aujourd’hui, cette espèce de perle n’est plus considérée comme une véritable perle, en raison de ses spécificités. Même si sa valeur n’est pas très élevée, elle reste toutefois magnifique lorsqu’elle compose des colliers, pendentifs et bracelets.
Les perles de Keshi sont donc devenues beaucoup plus rares. En effet, les perliculteurs des Mers du Sud ont pris l’habitude de radiographier les huîtres au cours de leur développement pour déterminer si le noyau avait été expulsé. Si c’est le cas, ils considèrent qu’il s’agit d’une anomalie et réinjectent un nucléon dans la poche perlière de l’huître. Les milliers de perles de Keshi qui auraient pu se former sont ainsi vouées à disparaître.
Formation des perles Keishis
Une huître perlière comme la Pinctada Margaritifera fabrique une perle de nacre lorsqu’un corps étranger (larve de ver, grain de sable, etc.) s’infiltre entre son manteau et sa coquille. Au fur et à mesure que passent les mois et les années, l’intrus est progressivement recouvert de couches de carbonate de calcium. Ce minéral cristallise ensuite sous forme d’aragonite et une perle se forme doucement.
Mais lorsque l’huître rejette le nucléus et ne conserve que le greffon, une perle de Keshi est créée. Il s’agit d’une concrétion perlière irrégulière, d’une grande beauté. Le processus est tout aussi fascinant et merveilleux que dans le cas d’une perle classique. C’est pourquoi les perles de Keshi sont très appréciées en joaillerie pour fabriquer des bijoux : colliers, parures, bracelets, etc. Celles de Tahiti sont parmi les plus belles au monde.
Les différents types de perles Keshis
Tout comme les perles classiques, dont les caractéristiques dépendent de multiples facteurs, les perles de Keshi peuvent adopter de multiples tailles, couleurs, formes, qualités et poids. Rentrent en compte le régime alimentaire de l’huître, son espèce, etc. Par exemple, l’huître perlière de Polynésie, appelée Pinctada margaritifera, produit des perles qui présentent un véritable arc-en-ciel de couleurs, autour de trois teintes en particulier : jaune, vert et rouge.
Quelles différences y-a-t-il entre une perle et une perle Keshi ?
Pour commencer, il est important de rappeler que les perles de Keshi sont semblables aux perles normales. Elles ont des structures et aspects équivalents, puisqu’elles sont constituées de la même matière, le jade. Toutefois, leur valeur est bien moindre. C’est pourquoi il est essentiel de vous rappeler de l’origine de votre achat. N’hésitez pas à demander un certificat d’authenticité, toujours utile.
Pour faire la différence entre une perle normale et une perle de Keshi, vous devez prêter attention aux points suivants. D’abord, les perles de Keshi sont généralement plus petites que les perles normales, car elles ne contiennent pas de nucléus. Elles adoptent aussi des formes biscornues, puisqu’elles ne se forment souvent pas sur leur support habituel. Dans certains cas, il est parfois nécessaire d’étudier la structure de la perle à l’origine inconnue aux rayons X. Ces derniers peuvent détecter l’absence de nucléus ou les traces du greffon.
Même si la valeur d’une perle de Keshi n’est pas aussi élevée que celle d’une perle classique, ces joyaux de la nature sont très utilisés dans la fabrication de bijoux de toutes sortes. Ils sont également employés comme porte-bonheur pour que leurs pouvoirs mystiques supposés avantagent leur porteur.
Comment sont cultivées les perles de Keshi ?
Les perles de Keshi sont fabriquées dans les mêmes conditions que les perles normales, au sein de fermes de perliculture. Plusieurs milliers de mollusques y sont généralement cultivées en même temps, car l’obtention d’une perle peut durer jusqu’à cinq ans. Le résultat dépend aussi bien des compétences techniques des fermiers que des aléas de la nature et de la chance. Les perliculteurs sont dépendants des caprices de Dame Nature. Froid intense, chaleur excessive ou maladie dévastatrice peuvent mettre en danger toute une récolte, puisque les huîtres sont très fragiles.
Les études montrent que le taux de réussite habituel pour l’obtention d’une perle parfaite varie entre 25 et 30 %. Ce chiffre dépend bien évidemment des exploitations et de l’expérience du greffeur. Parmi les 70 % restants, beaucoup d’huîtres ne survivent pas à la greffe : elles meurent juste après ou dans les mois qui suivent. Une partie seulement des mollusques restants produit une perle de Keshi.
L’élevage des huîtres perlières est réalisé un peu partout dans le monde. Obtenues depuis plus d’un siècle, les perles japonaises d’Akoya sont les plus connues. Cependant, les perles d’Australie et des Mers du Sud les dépassent largement en taille, tandis que les fermes tahitiennes sont réputées pour leurs perles noires, à l’appellation contrôlée. Certains fermiers cultivent également des perles d’eau douce grâce aux moules d’eau douce Margaritifera margaritifera, qui connaissent une grande popularité.
Est-il possible de trouver des perles de Keshi de qualité et pas cher ?
Les perles sont certes magnifiques, mais aussi très chères. Si votre budget est serré et ne vous permet pas d’écart, tournez-vous vers les perles de Keshi, disponibles à des prix plus raisonnables !
Ces perles aux formes variées sont uniques et originales. Disponibles en de multiples couleurs et formes, elles s’accorderont parfaitement à vos bijoux : bracelet, collier, parure, boucle d’oreille, etc.
