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Perliculture : quelle est la première région productrice de perles en France ?
Par France Perles 19 juillet 2022

Perliculture : quelle est la première région productrice de perles en France ?

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De nos jours, les perles jouent un rôle important dans le domaine de la mode. Elles sont devenues de véritables pièces de décoration. Leur grande beauté séduit des milliers de personnes dans le monde entier. Mais d’où proviennent-elles exactement ? Comment sont-elles conçues ? Combien de types en existe-t-il sur le marché ? Découvrez dans cet article tout ce qui concerne la perliculture, en l’occurrence l’historique de la première région productrice de perles en France. Faites également la lumière sur les régions les plus réputées dans la culture de ces billes naturelles précieuses.

Perliculture : une petite histoire

En premier lieu, il est préférable de préciser que la Polynésie est le pays le plus réputé en matière de production et d’exportation de perles de culture. Il s’agit d’un établissement français de l’Océanie situé dans le sud de l’océan Pacifique. En réalité, la Polynésie française se décrit comme un ensemble d’archipels français du Pacifique sud, formant une collectivité d’outre-mer. De ce fait, elle peut être considérée comme la première « région » productrice de perles en France.

L’essor de la région productrice de perles en France

Il faut savoir que depuis leur découverte (vers 5 500 avant J.-C aux Émirats arabes unis) jusqu’au XXe siècle, les perles étaient très rares, et surtout, très précieuses. De nombreuses personnes les convoitaient, mais elles ne pouvaient s’en procurer que dans les régions qui savaient les collecter. Vu que les perles de culture n’ont pas encore existé, les intéressés devaient voyager vers les îles du Pacifique afin d’en acheter à leurs habitants. Ces derniers avaient davantage de connaissances sur la « pêche » des perles que la plupart des civilisations de ces temps. Ils se sont même vantés d’être « des spécialistes » en la matière. Ils savaient chercher les huîtres en plongeant dans les eaux et les mers des îles du Pacifique. Ils savaient exactement où se logent les huîtres productrices de perles.

L’évolution de la perliculture

Cependant, force est de constater que la plupart des perles naturelles étaient trop souvent mal formées ou sous-développées. Afin de pallier cette insuffisance de qualité, un Japonais dénommé Kokichi Mikimoto a développé la première méthode de perliculture. Il en obtient le brevet d’exploitation en 1896. La production des perles de culture s’est ensuite accrue et différents types de perles ont vu le jour.

Perles de culture : les procédures précédant leur production

L’ensemble des étapes à suivre pour la production des perles de culture forme donc la « perliculture ». Il est important de rappeler que ces précieux joyaux si convoités sont fabriqués à l’intérieur des huîtres. Pour optimiser la qualité des perles formées, l’irritation des mollusques à coque est nécessaire. Dans cette optique, il faut y insérer un corps étranger appelé « greffon ». Celui-ci peut être un grain de sable, un parasite ou un noyau introduit à la main. L’huître va ensuite se protéger en l’entourant de couches de calcaire communément dénommées « nacre », qui sera la principale constituante de la perle.

La qualité de cette dernière change en fonction du mollusque à coquille qui l’a formée. Autrement dit, sa forme, sa taille, l’état de sa surface et sa brillance dépendent de l’huître d’où elle est collectée. Cela signifie que si la taille de l’animal est grande, les perles qu’il va fabriquer vont aussi être conséquentes. Cependant, il est difficile de déterminer avec précision les conditions qui peuvent favoriser la qualité d’une perle de culture. Dans certains cas, les huîtres peuvent même ne pas en produire, malgré l’intervention humaine.

En ce qui concerne la gestation (le temps de fabrication d’une perle par une huître), celle-ci dure entre une dizaine à une trentaine de mois. Les huîtres d’Australie, par contre, prennent beaucoup plus de temps à produire des perles. Leur gestation peut durer jusqu’à des années. Dans tous les cas, cette durée dépend principalement de l’épaisseur de la nacre et de l’espérance de vie du mollusque à coquille. À la fin de cette gestation, le producteur va collecter les perles, les nettoyer, puis les sécher afin de les rendre plus jolies. Les bijoux sont ensuite soit exportés, soit vendus à des acheteurs locaux.

Perles de culture : les différents types

Il existe d’innombrables types de perles de culture. Néanmoins, les plus connues sont les perles d’Akoya, les perles de culture d’eau douce, les perles de Tahiti et les perles de culture des Philippines. Voici ce qu’il faut savoir sur leur production.

Les perles d’Akoya

Le nom des perles d’Akoya vient du mot japonais « akoya-gai » qui signifie « huître perlière marine ». C’est Kokichi Mikimoto qui a inventé leur méthode de culture. D’ailleurs, celui-ci a gagné le titre de « père de la perle » au Japon. Le nucléus des huîtres d’Akoya se développe pendant une durée de 8 mois à 2 ans. Ces mollusques à coque peuvent contenir jusqu’à 5 perles. Ces dernières sont généralement rondes et de couleur blanche, crème ou jaune. Elles ont un diamètre d’environ 2 à 8 mm. Elles ont besoin d’un triage après récolte avant d’être commercialisées. La perliculture de cette variété s’effectue actuellement dans les eaux les moins polluées de la Chine, du Vietnam et de Tahiti.

Les perles de culture d’eau douce

Les perles de culture d’eau douce sont idéales pour la fabrication de bijoux tels que les colliers et les bracelets. Ce sont des perles de couleurs diversifiées et de plus grandes dimensions que celles d’Akoya. En effet, certaines d’entre elles peuvent atteindre jusqu’à 14 mm de diamètre. Les huîtres d’eau douce sont capables de produire jusqu’à 50 perles à la fois et leur développement prend entre 8 mois à 5 ans. Les perles de culture d’eau douce sont très attirantes, car elles ont non seulement des formes et des couleurs variées, mais également une brillance. La Chine en est la plus grosse productrice du monde en raison de sa production de plus de 1 500 tonnes par an.

Les perles de Tahiti

Les perles de Tahiti sont rares. Les huîtres qui sont à leur origine ne peuvent produire qu’un seul nucléus à la fois. Par contre, leur culture peut se répéter autant de fois que nécessaire. Pour ce qui est de leur développement, la gestation dure entre 4 à 5 ans. Les perles de Tahiti peuvent être de couleurs variées et certaines d’entre elles présentent même des nuances. Elles sont généralement noires ou grises, mais elles peuvent aussi être vertes, bleues, violettes ou blanches. Par ailleurs, il en existe celles qui sont de couleur aubergine et arc-en-ciel. Leur production se réalise majoritairement en Polynésie française, précisément sur 25 îles et atolls.

Les perles de Tahiti possèdent un contraste entre leur couleur de surface et leur luminosité en profondeur. C’est la principale caractéristique qui les distingue des autres. Des fois, elles projettent des reflets gris-vert et quand c’est le cas, les experts les appellent « plume de paon » ou « Peacock ». Il s’agit de la couleur la plus prisée et la plus chère en raison de sa rareté. Les perles de Tahiti sont de grandes tailles, car elles ont chacune un diamètre moyen de 18 mm. Ce sont les plus appréciées et les plus convoitées de toutes sur le marché.

Les perles de culture des Philippines

Les perles de culture des Philippines sont également appelées « perles des mers du Sud ». Leur culture se fait principalement aux Philippines, en Australie et en Indonésie. La perliculture australienne se centre sur une sorte d’huîtres à lèvres argentées offrant une couleur blanche à la perle. En Indonésie, les mollusques producteurs possèdent des lèvres dorées et forment des perles jaunes-champagne légèrement foncées. Les perles de culture philippines se diffèrent des autres par leur teinte généralement dorée. Elles ont également un diamètre important, pouvant atteindre les 20 mm. En outre, elles possèdent un lustre net et brillant. Les huîtres responsables de leur production ne peuvent subir qu’un implant à la fois. Leur gestation prend de 2 à 6 ans. En conclusion, la Polynésie française est la première région productrice de perles en France. Comme les perles de Tahiti sont les plus célèbres et les plus attrayantes d’entre toutes, elles sont les plus produites dans cette zone. Toutefois, les perles d’eau douce et d’Akoya restent les plus recherchées dans la fabrication des bijoux et divers objets de décoration. Les perles de culture des Philippines, elles, sont connues pour leur couleur magnifiquement dorée.

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