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La perle noire de Tahiti : une beauté rare et précieuse

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La perle noire de Tahiti est un joyau d’une beauté rare et précieuse. En réalité, loin de porter son nom, cette variété de perles naturelles présente une teinte allant de grise argentée à des nuances proches du noir. Son appellation vient particulièrement des huîtres à lèvres noires dont elle est issue. Uniques en leur genre, ces trésors des îles de la Polynésie française comptent parmi les perles les plus précieuses au monde. Pour quelles raisons se demande-t-on ? Quel est le secret de leur beauté ? Dévoilons au grand jour ce que cachent et renferment ces précieuses coquilles noires.

Perle noire de Tahiti : « une perle rare », plus qu’une expression

Plus un élément est rare, plus il est précieux. C’est la raison pour laquelle, la perle noire de Tahiti est devenue une star dans le monde de la joaillerie. Contrairement à l’or que l’on peut exploiter en quantité dans les gisements, aux pierres précieuses que l’on peut extirper des profondeurs de la Terre, la perle noire de Tahiti s’acquiert autrement.

Les huîtres à lèvres noires ou Pinctada margaritifera sont des espèces rares que l’on cultive dans les eaux naturelles et propres de la Polynésie. Les perles issues de ces huîtres diffèrent des autres perles par leurs couleurs et leurs reflets. Cette variété de perles possède toute une diversité de couleurs allant du gris au vert, en passant par le gris clair, le gris foncé, le vert anis, le vert mordoré et le fameux vert paon. Mais elle revêt également des teintes aubergine, bleues, violettes et cuivrées. Ces spécificités résultent d’un long processus minutieux et sélectif.

Aux conditions de réussite de cette perliculture figurent notamment des conditions climatiques favorables et une eau caractérisée par sa propreté et sa richesse en éléments nutritifs. Tous ces éléments réunis offrent aux perles noires de Tahiti la grandeur de leur taille ainsi que l’originalité de leurs couleurs. Toutefois, la complexité de la perliculture limite une production excessive. Combinés à une durée de production plus longue que celle des autres perles, tous ces facteurs justifient la rareté et la préciosité de ce trésor.

D’où vient la beauté de la perle noire de Tahiti ?

La qualité de la perle noire, notamment sa beauté, provient de la qualité de l’eau dans laquelle elle est cultivée : calme, propre et protégée. La majorité des perles noires dites de « Tahiti » baignent dans les lagons de Tuamotu et de Gambier. Non seulement ces territoires constituent le berceau de la perliculture tahitienne, mais ils sont également adeptes de la permaculture. En effet, ces fermes perlières ont l’avantage d’être autosuffisantes, en l’occurrence, elles fonctionnent via l’énergie solaire. Coupées du monde extérieur et uniquement accessibles par bateau ou en hydravion, ces fermes perlières marines ont leurs propres jardins potagers et élevages de volailles. Voilà un des secrets de la propreté des eaux de ces îles, un critère non négligeable dans ce secteur.

Pourquoi la perle noire est-elle si précieuse ?

Les perles noires de Tahiti naissent d’un travail minutieux et laborieux, durant lequel plusieurs techniciens mettent en pratique leur talent, et ce, dans les règles de l’art. En effet, le processus de la culture d’huîtres perlières se déroule en plusieurs étapes, où rien ne se fait au hasard. La profondeur de l’eau, la durée de chaque étape, la taille des mollusques, tout est calculé à l’unité près.

La collecte des naissains ou des larves d’huîtres

Cette stratégie se résume à suspendre des bandes de matière synthétique appelées « collecteurs » jusqu’à 3 m de profondeur sous la surface de l’eau. Les naissains trouvent abri dans les alvéoles et les recoins de ces derniers et s’y fixent jusqu’à leur âge adulte, soit 12 à 24 mois sous l’eau.

L’élevage des huîtres perlières à lèvres noires

Atteignant 5 à 10 cm, ces huîtres sont transférées dans des caisses grillagées. Elles y restent jusqu’à avoir une taille avoisinant les 11 cm. Ensuite, les techniciens percent un petit trou à travers leurs coquilles afin de pouvoir les attacher à un fil nylon. La couronne de perles ainsi créée est remise à 15 m (au maximum) sous la surface de l’eau pour 3 à 12 mois au bout desquels débute le greffage.

La greffe

Ce système consiste à introduire un greffon dans une poche perlière. Il s’agit d’un morceau de tissu (1 mm) pris du manteau d’une huître donneuse. Il formera le futur sac perlier qui enveloppera le nucléus, une petite bille qui y est préalablement introduite aussi. S’ensuit une période d’immersion et d’entretien de 18 mois, durant laquelle la perle forme une couche de nacre suffisante.

La récolte de la perle noire de Tahiti

Les plongeurs récoltent les perles en apnée. En effet, les bulles émises lors de l’immersion d’une bouteille de plongée risqueraient de détruire l’écosystème de la perliculture, impactant la qualité des perles.

Tel un chirurgien qui maîtrise son scalpel, le greffeur extirpe et examine la perle avec délicatesse. Si l’huître produit une perle de qualité, une seconde greffe s’impose, d’où le nom de « surgreffe ». Un tel système permet de produire des perles noires de Tahiti de plus en plus grandes à chaque surgreffe.

Les caractéristiques des perles noires de Tahiti

Si, en plus de sa grande taille, une perle noire de Tahiti présente un bon lustre et des imperfections minimes, ses qualités frôlent la perfection.

Une taille plus imposante

Les perles noires des îles polynésiennes françaises peuvent atteindre 21 mm de diamètre. Cependant, la taille la plus courante est comprise entre 8 mm et 14 mm. Certaines perles atteignent un diamètre de 16 mm ou plus de 18 mm, mais cela se produit exceptionnellement. À partir de 18 à 21 mm de diamètre, les perles sont qualifiées de gemmes d’exception, peu importe leurs couleurs. Un phénomène très rare tout de même.

Une large gamme de couleurs et de lustres

La diversité de couleurs des perles noires de Tahiti fait leur spécificité. La teinte du produit dépend de la qualité de l’eau, ainsi que de la couleur de l’implant. Parmi les nuances de gris figure la couleur Peacock (plume du paon) qui est la plus prisée. Après sa teinte, la perle polynésienne est également jugée par la qualité de son lustre, soit l’interaction de la lumière sur sa surface.

Des formes variées

Selon les trieurs, les formes des perles noires de Tahiti se répartissent en cinq catégories :

  • La forme ronde est représentée par une sphère parfaite. Puisqu’elle s’est formée naturellement, une légère variation du diamètre de 2 % reste acceptable.
  • La forme semi-ronde se rapproche d’une forme sphérique, mais avec une variation de diamètre allant de 2 à 5 %. Lorsque cette perle semi-ronde est montée en bijou, sa différence avec une perle ronde n’est pas remarquable.
  • La forme semi-baroque, ressemblant à une goutte d’eau ou à une poire, est généralement montée en pendentifs.
  • La forme baroque, marquée par l’irrégularité de sa surface, ne possède aucun axe de rotation.
  • Quant à la perle noire de Tahiti cerclée, un ou des cercles concentriques couvrent le tiers de sa surface, à l’un ou à ses 2 pôles. Elle représente 25 à 30 % de la récolte perlière à chaque saison.

Notons que la qualification de ces précieuses perles après leur récolte s’effectue à l’œil nu. Mais pour arriver à ce stade, la culture de perles noires de Tahiti doit suivre un long processus dépendant de plusieurs facteurs de réussite. En l’occurrence un écosystème protégé, un savoir-faire des techniciens expérimentés, des conditions climatiques favorables et… beaucoup de patience. Autant de points qui justifient leur rang de gemmes précieux et rares.

Le saviez-vous ?

Bien que portant le nom de la plus grande île de la Polynésie française, figurez-vous que ces gemmes organiques ne proviennent pas de Tahiti. En effet, les fermes de perliculture sont établies sur les autres archipels de ce territoire. Les plus connues sont les îles Marquises, les îles Australes, les îles Gambier, l’archipel des Tuamotu et l’archipel de la Société (auquel fait partie Tahiti). Tous ces archipels s’étendent sur un territoire aussi grand que l’Europe, mais leur superficie terrestre se limite à 2400 km². Des fermes perlières, produisant d’autres variétés de perles, se trouvent un peu partout dans le monde, mais les plus connues se trouvent en Chine, au Japon et en Australie.

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